Dans tous les pays civilisés, la vie est régie par des règles, appelées lois, permettant de vivre en toute quiétude et assurant des revenues à l’Etat. Seulement, dans le secteur de la pratique de la chirurgie dentaire au privé, un désordre cuisant, sous la bienveillance des autorités du secteur de la santé, est en train de tuer les membres de ce corps de métier. Je m’explique :
Pour avoir le droit de tenir un cabinet dentaire privé et étant propriétaire, il faudrait faire la preuve de sa non appartenance à la fonction publique (ne pas être fonctionnaire).Un cabinet dentaire installé dans une clinique privée devrait être ténu par un dentiste résident et non fonctionnaire.
Plusieurs cliniques privées, ont ouvert en leur sein, des cabinets dentaires et ce sont les fonctionnaires qui y exercent, abandonnant leur poste dans les hôpitaux. Pour l’Etat , c’est un impôt unique au titre du fonctionnement de la clinique privée, quant le cabinet dentaire installé par un dentiste privé lui, paye aussi un impôt . Ce que je veux faire remarquer, le cabinet dentaire au sein de la clinique, aura les mêmes entrées que le cabinet dentaire simple et payera moins d’impôts.
Une autre chose, des praticiens fonctionnaires, même des enseignants de la faculté de chirurgie dentaire ,ouvrent des cabinets dentaires privés au sein de cliniques privés ( grave violation du code de déontologie et de la fonction publique). Une façon d’avoir le beurre (de la fonction publique car salarié) et l’argent du beurre (recettes du cabinet dentaire au sein de la clinique).
Le corollaire de tout ceci, c’est une perte de recette pour les impôts et peu de place pour les praticiens sortis des écoles , aussi un manque à gagner pour ceux légalement installés.
La cerise de mauvais goût sur le gâteau, ce sont les assurances qui accordent leurs agréments de chirurgie dentaire à ces établissements, favorisant ainsi la tricherie. A ma connaissance, seule la MUGEF-CI (Mutuelle Générale des Fonctionnaires de Côte d’Ivoire) respecte la loi dans ce domaine.