lundi 27 septembre 2010

Nos errances nos faiblesses: l'élcole publique assassinée sur l'autel des élections

Il est 13h15 samedi, sous un chaud soleil laissant présager une pluie ,je demande à mon cousin de prendre place dans le "maquis"(bar-restaurant populaire en Côte d'Ivoire) en face pour nous laisser aller à la saveur rédemptrice d'un désaltérant.
Un groupe de jeunes gens à côté échangent sur la rentrée scolaire.Une certaine irritation me parvient à l'oreille en ces termes :
" moi je vais faire mon inscription et je mettrai pied à l'école après les élections."
Ses compères d'ajouter :
"mais, le frère , tu as raison dêh..."
Surpris et ne pouvant me retenir, je m'adressai à cette table :
"excusez-moi jeunes gens, mais où se situe la relation entre votre scolarité et les élections?Vous voulez me faire comprendre que vos études doivent être guidées par des élections?Grave conception.Par extension vous n'irez pas à l'école cette année, d'autant plus qu'elle est consacrée à de multiples élections..."
Plus rien ne fut dit sur ce sujet de la part de mes jeunes voisins, ce qui ne signifie pas qu'ils ont perçu la pertinence de mes propos, car ils nous abandonnaient peu de temps après sans nous adresser un "aurevoir messieurs".
Je relate cette conversation pour relever la gravité de la situation actuelle.Même des parents épousent cette façon de voir et ne pensent pas ou ne se donnent pas les moyens d'un avenir scolaire pour leurs enfants , tant que les élections n'ont pas signé leur fin.
Officiellement lancé le 14 octobre 2010 (car il n'y a qu'à se tromper pour suivre la seule chaîne nationale de télévision et vous comprendrez), ces élections présidentielles marqueront leur fin probable en décembre 2010.Alors ...?
Dépassons nos errances, nos incapacités à faire une démocratie et allons de l'avant mais pas avancer dans le tas

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