lundi 27 décembre 2010

Gbagbo, une autre alternative démocratique, une parenthèse pour la Côte d’Ivoire ? épisode1


1-Rappel historique

Koudou Laurent GBAGBO, restera sans aucun doute dans la mémoire politique et populaire des ivoiriens comme un grand personnage de la politique des cinquante premières années de notre indépendance.

Son histoire débutera véritablement comme professeur de lycée, donc intellectuel débordant d’envie de démocratie. Cette démocratie qui s’opposait, comme naturellement aux différents pouvoirs en place dans la majorité des anciennes colonies partout en Afrique. De par son métier, l’ouverture sur d’autres mondes, ceux des colonisateurs, où la « liberté » de pensée, de dire ou d’agir semblait s’exprimer. Ainsi, il représente un « danger » pour le pouvoir de Houphouet Boigny, qui est toujours en quête de puissance et de stabilité, car très paternaliste (je dois guider mes enfants vers le bonheur comme je le conçois et c’est ce que je pense qui est bon pour eux).

Il va connaître l’exil vers la France, où il se fera des amis et même une vie de famille avec un enfant né d’une française blanche, montrant ainsi son intégration et son acceptation du Français et de la France (Houphouet, Bédié et Guéï n’en ont pas eu officiellement à notre connaissance).

Il faut signaler que, Gbagbo aura gardé comme nombre d’ivoiriens, en esprit que Houphouet aurait exterminé la peuple Guébié et son leader ,Kragbé Gnagbé (dans la région de Gagnoa) , alors que ce dernier organisait une sécession du territoire parce que en désaccord avec Houphouet. Souvenons nous de cette phrase de GBAGBO face au peuple Guébié quelques temps après sa prise du pouvoir d’Etat en 2000 : « séchez vos larmes, séchez vos larmes, votre fils est venu… ».

Houphouet Boigny est annoncé officiellement mort le 07 Décembre 1993, ce qui donne droit , en accord avec notre constitution du moment, à la prise du pouvoir par Henri K Bédié avec comme chef d’état major, le général Robert Guéï (un de nos meilleurs chefs militaires).

De Décembre 1993 à Décembre 1999, H K Bédié aura basé sa politique sur, comment éloigner Allassane Ouattara de « sa » vie politique, soutenant même un quotidien (le national) dont le responsable fût feu Tapé Koulou. Ce quotidien passa son temps à démontrer avec « preuves » de toute sorte, que Allassane ouattara était burkinabé et par conséquent, ne pouvait accéder à la magistrature suprême de la Côte d’Ivoire. Cette attitude, fragilise le PDCI-RDA, conduisant à la naissance du RDR dont la majorité des membres sont les mécontents du PDCI et se prend pour président, Allassane Ouattara. Allassane Ouattara vient de mettre les « pieds » dans la politique d’après Houphouet de la Côte d’Ivoire.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Pour cette première partie de l'article , rien à redire: le contenu est plus que objectif.

St-Ralph a dit…

Attention ! Alassane Ouattara n'est pas le père fondateur du RDR. Celui-ci entre dans ce parti beaucoup plus tard. Il n'aurait jamais eu le culot d'être un leader d'un parti opposé à Houphouët-Boigny. Il faut reconnaître les bâtisseurs de la démocratie en Côte d'Ivoire. Ouattara n'est pas au nombre de ces bâtisseurs.